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Prohibition of Mixed Marriages Act

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Prohibition of Mixed Marriages Act
Description de l'image Coat of Arms of South Africa (1932-2000).svg.
Présentation
Titre Prohibition of Mixed Marriages Act
Référence Act No. 55 de 1949
Pays Afrique du Sud
Type Loi
Adoption et entrée en vigueur
Promulgation
Abrogation

Le Prohibition of Mixed Marriages Act, acte no 55 de 1949, est une loi votée en Afrique du Sud à l'époque de l'apartheid pour interdire le mariage entre les « Blancs » et les « non-Blancs ». Cette loi figure parmi les premières législations votées après la montée en puissance du Parti national en 1948. D'autres législations, notamment le Population Registration Act et l'Immorality Act votées en 1950, ont favorisé la mise en place des lois relatives aux mariages en imposant l'enregistrement de tous les citoyens pour définir leur catégorisation dans les quatre groupes raciaux officiels (Blancs, Noirs, Coloured et, plus tard, Asiatiques). La loi interdit le mariage entre les personnes catégorisées « Blanches » et « non-Blanches » mais ne prévoit aucune restriction sur les relations sexuelles entre les « Noirs », les « Coloured » et les « Asiatiques ».

Les relations interraciales existent en Afrique du Sud dès 1652 et elles se composent souvent d'un colon néerlandais avec une femme autochtone du pays[1]. Ces mariages mixtes ne sont pas complètement tabous avant l'arrivée au pouvoir du Parti national en 1948[2]. Toutefois, dans les années qui précèdent le vote de cette loi, les mariages mixtes ne représentent qu'une petite fraction des unions en Afrique du Sud et ils se produisent à une fréquence comparable entre les quatre groupes raciaux définis (Noirs, Coloured, Blancs et Asiatiques)[3].

Application

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La loi est appliquée à partir de 1951. L'application des lois est confiée à la police, qui mène régulièrement des filatures pour vérifier que les gens respectaient la loi et qui intervenait au domicile des personnes soupçonnées de mariage interracial. La loi s'applique alors à tous les mariages mixtes entre des Sud-Africains ; par conséquent, même les mariages conclus dans d'autres pays sont illégitimes sur le sol sud-Africain[4]. Les personnes coupables de mariage mixte sont arrêtées et condamnées à une peine de prison. Les personnes qui conduisent un mariage interracial en connaissance de cause doivent acquitter une amende[4]. Les personnes qui mentent à un policier sur un mariage mixte risquent des poursuites judiciaires pour parjure[4].

Les personnes qui acceptent un mariage interracial s'exposent à l'ostracisme et aux railleries de leurs familles et communautés[2]. Par exemple, une certaine Ethal, travailleuse du sexe blanche, déclare qu'elle était mieux intégrée en tant que prostituée qu'après son mariage avec un Africain noir[2].

Le Prohibition of Mixed Marriages Amendment Act de 1968 révise la loi d"origine pour invalider le mariage d'un citoyen sud-Africain s'il est contracté à l'étranger.

Le Prohibition of Mixed Marriages Act est abrogé en 1985 avec le Immorality and Prohibition of Mixed Marriages Amendment Act (en) voté sous la présidence de Pieter Willem Botha[5].

Références

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  1. Pierre L. van den Berghe, « Miscegenation in South Africa », Cahiers d'Études Africaines, vol. 1, no 4,‎ , p. 68–84 (DOI 10.3406/cea.1960.3680, JSTOR 4390778)
  2. a b et c CARDELL K. JACOBSON, ACHEAMPONG YAW AMOATENG et TIM B. HEATON, « Inter-racial Marriages in South Africa », Journal of Comparative Family Studies, vol. 35, no 3,‎ , p. 443–458 (DOI 10.3138/jcfs.35.3.443, JSTOR 41603948)
  3. Cyril Sofer, « Some Aspects of Inter-Racial Marriages in South Africa, 1925-46 », Africa: Journal of the International African Institute, vol. 19, no 3,‎ , p. 187–203 (DOI 10.2307/1156969, JSTOR 1156969)
  4. a b et c (en) kyle, « Prohibition of Mixed Marriages Act, Act No 55 of 1949 », South African History Online,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Shaun Johnson, South Africa: no turning back, Indiana University Press, (ISBN 978-0-253-35395-5, lire en ligne Inscription nécessaire)